Mon potager et jardin bio
Dans le jardin, certains insectes, généralement qualifiés de ravageurs, peuvent occasionner quelques dégâts. C'est le cas, par exemple, des pucerons, des cochenilles, des doryphores ou encore de larves d'hannetons. Ça peut paraître étrange, mais l'unique et seule raison de ces attaques est la rupture d'un certain équilibre qui existe naturellement entre phytophages, prédateurs, et parasitoïdes. Le jardin et/ou le potager sont, en effet, des milieux artificiels récréatifs. En les aménageant, on favorise le développement de certaines plantes et on intervient, directement ou indirectement, sur les caractéristiques édaphiques du terrain (acidité, texture, structure...). En d'autres termes, l'activité du jardinage participe à des changements, parfois profonds, de l'écosystème. Ainsi, l'apparition et le développement des insectes phytophages est d'autant plus important que l'on offre à leurs prédateurs naturels des conditions moins favorables. Dans ce cas de figure, des interventions chimiques, en utilisant des pesticides, serait une solution pour contrôler les ravageurs. Le problème c'est que l'emploi de ces produits toxiques met un terme à tous les autres prédateurs, auxiliaires et parasitoïdes. Les ravageurs, en l'absence de leurs ennemis naturels, se retrouvent, par conséquent, dans une niche écologique vide où ils sont, désormais, les seuls maîtres du monde. Ils peuvent, ainsi, se reproduire d'une manière exponentielle et deviennent de plus en plus nombreux et résistants aux insecticides de synthèse.