Homoptères: Puceron, aleurode, cicadelle, cochenille et psylle
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- Catégorie parente: Insectes
- Mis à jour : vendredi 28 décembre 2018 14:06
- Écrit par bio-enligne.com
Pucerons, Aphididae: Redoutables ravageurs
On trouve des pucerons partout dans la nature, tant sur les plantes des champs que sur les arbres feuillus ou les conifères. Tu en découvriras d'ailleurs près de la maison. Examine la tige et les feuilles des plantes de ton jardin bio, (tomates, haricots, etc.), des fleurs de plates-bandes (rosiers) ou encore des arbres (pommiers sauvages). Certaines plantes à feuilles larges qui poussent dans les pelouses en abritent aussi.
SOMMAIRE
I. Identification et morphologie du puceron
Le puceron est un petit insecte qui mesure de 2 à 3 mm. Il a la forme d'une petite poire. Habituellement vert, il peut aussi être noir, rouge ou blanc.
Si minuscule soit-il, le puceron possède des caractères propres à tous les insectes: corps en trois parties, pourvu de six pattes. La tête porte deux grandes antennes situées entre les yeux.
Sur la partie postérieure de l'abdomen se trouvent deux petits tubes ou cornicules qui sécrètent un fluide volatile servant de signal d'alarme. En cas d'attaque, l'insecte émet ce fluide. Alertés, les autres pucerons fuient dans toutes les directions.
Chez certaines espèces, une substance cireuse couvre le corps entier de l'animal. Blanche comme la moisissure du feuillage des arbres, elle camoufle l'insecte. On peut aussi observer des manchons de laine blanche sur les branches des arbres, durant la belle saison. Le puceron émet également par l'anus, un liquide sucré appelé miellat, très recherché par les fourmis.
Certains pucerons ont des ailes, d'autres pas. Les formes ailées possèdent deux paires d'ailes transparentes dont la première est deux fois plus grande que la seconde. Au repos, les ailes se dressent à la verticale sur l'insecte. L'animal vole peu. Ses ailes lui servent surtout à l'époque de la migration.
Crédit photo © olibac - flickr.com - Macrosiphum rosae L. Aphis rosae (Pucerons verts du rosier)
II. Cycle biologique du puceron
Le cycle de vie des pucerons est complexe. Certaines espèces passent toute leur existence sur la même plante hôte mais d'autres émigrent sur une espèce végétale très différente quand elles ont atteint un certains stade de développement.
La plupart des espèces de pucerons hivernent sous la forme d'œufs déposés sur une plante hôte, par exemple, un pommier. Les œufs éclosent au printemps, à peu près en même temps que s'ouvrent les bourgeons.
Quelques jours plus tard apparaissent les premiers adultes et toutes des femelles sont dépourvues d'ailes (aptères).
Ces femelles ne pondent pas d'œufs. Elles donnent plutôt naissance à de petits pucerons femelles bien vivants qui, après quelques semaines, donneront des femelles ailées. Celles-ci voleront jusqu'à une deuxième plante hôte, par exemple du plantain et recommenceront à produire des femelles aptères en grand nombre.
Lorsque l'automne arrive, les heures de clarté diminuent. C'est le signal qui amène les femelles aptères à donner naissance à des mâles et à des femelles ailés.
Après l'accouplement, ces nouvelles femelles vont pondre leurs œufs sur des plantes avant de mourir. Et le cycle recommence le printemps suivant.
III. Intérêts agronomiques des pucerons
Beaucoup d'espèces de puceron engendrent des dégâts agronomiques très importants sur les plantes, les légumes et les arbres fruitiers. Parmi les plus ravageurs, on peut éventuellement citer, à titre d'exemple: Le Myzus cerasi et le puceron du chou, Brevicoryne brassicae.