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- Catégorie : Remèdes de grand-mère : La santé par les plantes
- Mis à jour : mardi 19 février 2019 15:13
- Écrit par bio-enligne.com
Les agents stresseurs et le contexte psychologique
Le stress est avant tout identifié dans le langage commun comme l'agent stressant, c'est-à-dire ce qui est responsable de l'agression ou de la contrainte et qui va déclencher les réactions d'adaptation (Pour en savoir plus, Cf. Comment l'organisme s'adapte au stress?).
Être stressé ne doit pas être considéré comme un signe de faiblesse. C'est de ne pas avoir trouvé un équilibre pour se protéger contre les stress, mieux s'adapter et réduire les réactions secondaires.
SOMMAIRE
I. Les agents du stress
De nombreuses études ont cherché à identifier les causes de stress afin de tenter d'y remédier et ainsi d'améliorer la qualité de vie.
Il est possible de faire la différence entre le stress professionnel et le stress personnel d'une part, entre le stress structurel (sa vie habituelle) et le stress conjoncturel (les événements) d'autre part.
En France, comme dans la plupart des pays occidentaux, le travail est identifié dans les enquêtes comme le premier facteur de risques de stress, avec la peur du chômage et les soucis d'argent, s'ajoute à cela les changements importants dans la vie professionnelle.
Parmi les causes les plus fréquentes de stress au travail, citons:
a. Le manque d'autonomie.
b. L'absence ou le manque de participation aux décisions.
c. La surcharge ou à l'inverse la sous charge de travail.
d. Les conflits d'intérêt ou d'autorité.
e. L'ambiguïté ou l'incertitude dans la définition des tâches.
f. Le manque de clarté dans les tâches et les objectifs à réaliser.
g. Un mauvais retour sur le travail accompli.
h. L'instabilité professionnelle.
i. Les nouvelles technologies non maîtrisées.
La peur de la maladie, pour soi-même ou pour un proche, est le second risque de stress le plus souvent évoqué. Le deuil est bien sûr une source majeure de stress. Paradoxalement cela n'induit pas des conduites préventives adaptées. La découverte d'une maladie, l'attente de résultats, l'hospitalisation ou autres événements médicaux sont des sources importantes de stress majorées par l'absence d'information et de compréhension de ce qui se passe.
Les rapports avec sa famille et son entourage sont également reconnus comme des sources importantes de stress. Le conflit conjugal, le divorce et les problèmes relationnels avec les enfants sont cités très souvent comme sources de stress.
Une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc), menée il y a quelques années, montrait que, parmi les salariés stressés, les mères de famille qui géraient de manière permanente à la fois une vie active professionnelle et une vie familiale étaient les plus touchées. Elles étaient d'autant plus stressées qu'elles avaient des enfants.
Pour les médecins, le stress représente souvent les mécanismes réactionnels à l'agression, qu'ils soient normaux (physiologiques) ou anormaux (source de pathologie). Il sera nécessaire de faire la différence entre ces deux approches.
II. Le contexte personnel
Si les agents stresseurs sont assez bien identifiés et font l'objet d'échelles de mesure et de risques, le rôle exact du contexte dans lequel l'agent stresseur est particulièrement actif est moins connu.
Tout le monde s'est surpris un jour ou l'autre de l'effet que tel ou tel événement, considéré habituellement comme anodin, pouvait avoir eu et des répercussions tout à fait surprenantes qu'il avait entraînées.
Un certain nombre d'éléments permettent de prévoir qu'un stress sera plus ou moins bien ressenti et que la capacité d'adaptation et de réaction sera moins bonne:
a. La nouveauté du problème au sens première rencontre, premier contact.
b. Le caractère soudain et inattendu, voire surprenant de cette agression ou pression.
c. Le sentiment d'être capable de maîtriser ce problème, de le contrôler et de l'empêcher d'évoluer est initialement d'autant plus faible que l'imprévisibilité était forte.
d. L'absence de compréhension du problème, c'est-à-dire à la fois de son origine, de sa cible (pourquoi moi ?) et de ses premiers effets.
e. L'inadéquation ou l'absence de cohérence entre l'événement et les répercussions qu'il semble déclencher.
f. L'absence d'aide potentielle pour faire face. Cela peut être: Ses propres ressources personnelles que l'on sait déjà très sollicitées. Un environnement affectif et social qui est déficient. Des moyens financiers que l'on n'a pas, etc...
Tout concourt à démontrer que la personnalité, les antécédents, l'état actuel de l'individu subissant l'agression et le stress jouent un rôle majeur dans la réaction qui va suivre.
Cette réaction au stress est en effet directement liée à la perception qu'a l'organisme de l'intensité de l'agression. Un événement spécifique peut avoir des répercussions différentes selon chaque individu et le moment auquel il est agressé. Il n'y a pas que des gens forts ou des gens faibles. Il y a des gens plus souvent agressés que d'autres, plus vulnérables que d'autres mais paradoxalement plus résistants à certains stress que ceux initialement considérés comme les plus forts.
III. Causes de stress identifiées par le BIT
Ces causes de stress sont ici identifiées d'après une liste établie par le Bureau international du travail.
Les conditions de travail:
a. La surcharge de travail qui se mesure en quantité (trop d'heures passées à travailler) ou en demande trop forte, par exemple en regard du niveau de compétence.
b. Le travail imposant des cadences comme celles rencontrées sur les chaînes de montage.
c. Le travail posté avec responsabilités.
d. Les métiers qui présentent un risque physique, c'est-à-dire un véritable danger.
e. Enfin les métiers qui imposent de prendre des décisions et ce d'autant plus qu'elles sont fréquentes et que leurs conséquences peuvent être graves.
La définition des rôles:
a. Ambiguïté des rôles, c'est-à-dire absence de définition précise du poste.
b. Sexisme.
c. Harcèlement sexuel.
Problèmes de carrière:
a. Absence de vision sur l'évolution du poste occupé.
b. Avancement trop lent.
c. Promotion trop rapide.
d. Absence de sécurité de l'emploi.
e. Inadéquation entre l'ambition et les possibilités du poste et de l'entreprise.
L'organisation de l'entreprise:
a. Organisme rigide avec des procédures très lourdes.
b. Entreprise impersonnelle avec de grandes difficultés pour trouver un interlocuteur.
c. Absence d'encadrement.
d. Pas de programme de formation.
e. Pas de participation aux décisions.
f. Ambiance perturbée par des disputes et des guerres internes.
Les aspects sociaux de l'entreprise:
a. Manque de soutien social.
b. Absence de communication interne.
c. Problèmes politiques, syndicaux.
d. Pas d'intérêt pour les salariés.
Facteurs influençant le travail:
a. Problèmes personnels en particulier conjugaux.
b. Absence de compréhension de la part du conjoint.
c. Gestion d'une double vie professionnelle et familiale essentiellement pour les femmes.