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- Catégorie : Remèdes de grand-mère : La santé par les plantes
- Mis à jour : mardi 28 mai 2019 14:41
- Écrit par bio-enligne.com
Comment reconnaître et faire la différence entre les parasomnies de l'enfant et de l'adulte
Les parasomnies spécifiques de l'enfant sont des troubles essentiellement moteurs, qui surviennent pendant le sommeil et qui affectent souvent certains moments précis de la nuit.
Chez l'adulte, les parasomnies sont des phénomènes variés, surtout moteurs, pouvant se produire dans différentes phases, notamment pendant le sommeil paradoxal.
D'autres parasomnies sont regroupées dans le cadre de phénomènes variés, souvent mal élucidés, qui surviennent pendant le sommeil.
SOMMAIRE
I. Comment reconnaître les parasomnies chez l'enfant?
Les parasomnies les plus fréquentes chez l'enfant sont les suivants:
Rythmies du sommeil:
Les rythmies du sommeil sont des mouvements de la tête, du cou et du tronc, qui surviennent de manière rythmique à l'endormissement. Elles se produisent généralement avant 18 mois, peuvent être occasionnelles ou répétées chez le même enfant. Leur intensité peut être faible et peu gênante, parfois très importante, entraînant des blessures. Bénignes chez l'enfant jeune et ne nécessitant pas de traitement, elles peuvent traduire des troubles psychologiques chez l'adolescent et l'adulte jeune.
Le somnambulisme:
Il est fréquent chez l'enfant, surtout chez le garçon. Il survient dans la première partie de la nuit (sommeil profond). L'enfant sort de son lit, marche dans sa chambre et parfois à l'extérieur. Il a les yeux hagards, les gestes souvent maladroits. Il retourne se coucher tout seul n'importe où. Il peut se blesser, voire effectuer des gestes dangereux (il faut verrouiller les fenêtres lorsque l'on a un enfant somnambule). On peut le ramener se coucher, mais il est généralement difficile de le réveiller. Le somnambulisme cesse généralement vers 12 ans, mais peu durer plus longtemps dans des formes plus sérieuses, ou sous-tendues par des problèmes d'anxiété. Il peut s'associer à d'autres parasomnies (terreurs nocturnes) ou à des migraines.
Les terreurs nocturnes:
Elles se produisent au début de la nuit, chez les garçons le plus souvent. Elles sont plus ou moins fréquentes et plus ou moins graves. L'enfant est retrouvé terrorisé, assis sur son lit, les yeux fixes, en gesticulant ou criant. Il existe une augmentation du rythme cardiaque, une transpiration importante, parfois des troubles respiratoires. Le réveil est très difficile. L'incontinence urinaire pendant la nuit (énurésie) est fréquente. L'épisode dure une à 20 minutes et le sujet se rendort. Les antécédents familiaux, le stress et l'anxiété jouent un rôle important. Lorsqu'elles débutent tardivement il y a très souvent un facteur psychologique.
Les éveils confusionnels:
C'est une confusion et une désorientation survenant au réveil chez l'enfant, surtout pendant le sommeil profond et lorsque l'éveil est provoqué. Fréquent chez l'enfant, il doit faire rechercher chez l'adulte une maladie associée comme des accès brusques de sommeil (narcolepsie), un excès de sommeil sans cause connue (hypersomnie idiopathique) ou la prise de médicaments.
Les cauchemars:
Le cauchemar survient pendant le sommeil paradoxal, en deuxième partie de nuit. Il s'agit d'un rêve effrayant, prolongé, accompagné d'une grande angoisse et réveillant le sujet qui a du mal à se rendormir. Assez fréquents chez l'enfant, ils diminuent en général à l'âge adulte. A la différence de la terreur nocturne, il n'y a généralement pas de manifestations neurovégétatives (cardiaques, respiratoires) et l'enfant est immédiatement conscient au réveil. Les cauchemars peuvent survenir dans les suites d'un traumatisme ou parfois sans cause apparente. Lorsqu'ils sont fréquents, ils peuvent révéler une certaine fragilité psychologique ou des difficultés d'intégration, et au maximum être liés à une maladie psychiatrique.
La plupart des parasomnies de l'enfant ne demandent pas de traitement particulier, si ce n'est des précautions pour éviter les traumatismes. Si elles sont très importantes, elles peuvent nécessiter une prise en charge médicamenteuse ou psychologique.
II. Comment reconnaître les parasomnies chez l'adulte?
La plupart des parasomnies de l'enfant peuvent se retrouver chez l'adulte. Elles ont souvent un aspect pathologique (psychiatrique ou parfois épileptique) qu'il faut rechercher. Mais certains événements se retrouvent plus particulièrement chez l'adulte.
Les myoclonies d'endormissement:
Il s'agit de sursauts atteignant les membres inférieurs à l'endormissement, parfois les bras et la tête. Ils passent généralement inaperçus et sont souvent décrits par le conjoint. Ils peuvent par leur fréquence, empêcher l'endormissement et inquiéter la personne. La est pratiquée en cas de doute et montre des contractions musculaires associées à l'endormissement.
Les crampes nocturnes des membres inférieurs:
Ce sont des sensations de raideur survenant au niveau du mollet, parfois du pied. Elles apparaissent à l'endormissement ou au cours du sommeil et réveillant le sujet. Elles peuvent être pénibles et devenir la cause d'un très mauvais sommeil. On peut les retrouver dans les suites d'exercices violents, pendant la grossesse, ou lors de certaines maladies (diabète par exemple).
Les paralysies du sommeil:
Très fréquentes, elles touchent l'adolescent et l'adulte jeune. Le sujet est conscient, mais le corps est paralysé pendant quelques minutes, provoquant une angoisse très importante. Ces paralysies surviennent à l'endormissement ou à l'éveil. Elles peuvent être isolées ou faire partie d'une maladie déclenchant des accès brusques de sommeil (narcoleptique). Elles sont favorisées par des irrégularités du sommeil, les périodes de stress et du surmenage.
Le trouble du comportement au cours du sommeil paradoxal:
C'est une perte ou une absence de tonus (atonie) musculaire, constatées pendant le sommeil paradoxal. Le sujet est alors en proie à une activité physique très violente. Il peut parfois se blesser lui-même ou blesser son conjoint. Cette atonie est associée à des rêves souvent effrayants. Ce trouble atteint le plus souvent le sujet âgé, surtout les hommes. La polysomnographie le mettra en évidence et éliminera une autre pathologie, notamment épileptique ou cardio-respiratoire. Il faut alors rechercher une maladie neurologique ou psychiatrique. La maladie de Parkinson et la narcolepsie en sont les causes les plus fréquentes. Le trouble du comportement pendant le sommeil paradoxal peut se produire de manière aiguë, lors d'un sevrage de toxiques (alcool, drogues), ou médicamenteux (antidépresseurs par exemple), entraînant un rebond de sommeil paradoxal.
Les troubles de la déglutition au cours du sommeil:
Rarement rencontrés, ils concernent surtout le sujet âgé et sont caractérisés par une difficulté à avaler sa salive au cours de la nuit. Ils provoquent l'éveil.
L'érection nocturne douloureuse:
Il s'agit d'une douleur pelvienne interne survenant uniquement lors des érections pendant le sommeil, entraînant des éveils nombreux avec leurs conséquences (fatigue, irritabilité). Un facteur anxieux est très souvent retrouvé, et sa prise en charge aide souvent à dédramatiser sa situation. Les traitements médicamenteux sont souvent inefficaces.
III. Comment reconnaître les autres formes de parasomnies?
Nous évoquerons certaines parasomnies fréquentes et qui peuvent donner lieu à bien des interrogations: parler la nuit (somniloquie), grincer des dents (bruxisme), uriner la nuit (énurésie).
La somniloquie:
On parle la nuit, on émet seulement des mots inintelligibles ou on engage parfois de véritables conversations avec son partenaire. Ce phénomène peut se répéter toutes les nuits et gêner l'entourage. Il survient aussi bien en sommeil lent qu'en sommeil paradoxal (plus élaboré). La somniloquie peut être bénigne ou associée à un trouble psychologique (anxiété).
Le bruxisme:
Il s'agit d'un grincement des dents lié à des contractions de la mâchoire pendant le sommeil. Ce bruit est très désagréable pour l'entourage. Très fréquent, il s'accompagne d'une usure des dents et de l'articulation temporale. Un bilan dentaire est indispensable. Retrouvé généralement chez un sujet sain, il peut survenir chez des personnes anxieuses ou ayant un retard mental. Le traitement est celui qui concerne l'articulé dentaire (prothèse en caoutchouc) et, si nécessaire, la prise en charge de l'anxiété.
L'énurésie:
C'est la perte d'urine la nuit, bien connue et traumatisante quand elle dure, est causée par plusieurs facteurs. A la naissance, la vessie a un fonctionnement automatique et son évolution se fait petit à petit vers un contrôle par les centres nerveux supérieurs. Entre les deux (de deux ans à la puberté), se produit un stade intermédiaire qui dure plus ou moins longtemps (phase d'immaturité vésicale). Elle peut entraîner des problèmes s'ils se prolongent : infection urinaire, reflux de l'urine vers le rein. Dans la journée, ce syndrome d'immaturité vésical s'accompagne d'envies d'uriner fréquentes et impérieuses, de fuites. L'examen d'exploration urodynamique retrouve en général une pression trop élevée au niveau de la vessie. Pendant le sommeil, il y aurait une levée d'inhibition au niveau de la vessie, provoquant la fuite d'urine, et ce plusieurs fois par nuit. Cette fuite est causée par une hyperpression vésicale, et ce d'autant plus que le sommeil est profond. Cette hyperpression entraîne un allégement du sommeil qui, s'il n'est pas suffisant, permet la fuite urinaire. La prise en charge de l'énurésie nécessite la confiance de l'enfant avec le thérapeute qui étudie les facteurs du trouble et son évolution. Suivant le cas, une rééducation de la vessie ou une prise en charge psychologique sont nécessaires. Mais très souvent, de simples conseils pour minimiser le problème et le temps, font leur œuvre.