Lépidoptères: définition, caractéristiques et sous-ordres
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- Catégorie : Lépidoptères
- Mis à jour : samedi 4 novembre 2017 16:32
- Écrit par bio-enligne.com
Carpocapse du pommier, poirier et abricotier: biologie, symptômes et lutte bio
Le carpocapse, Cydia pomonella, est un papillon nuisible qui s'attaque à plusieurs espèces fruitières telles que le pommier, le poirier et l'abricotier. C'est un petit lépidoptère très répandu qui endommage les fruits proches de la maturité, en été.
SOMMAIRE
I. Cycle biologique du carpocapse
Nom scientifique de l'insecte: Cydia pomonella L. Syn. Laspeyresia pomonella - Ordre: Lépidoptères - Famille: Tortricidae.
L'adulte du carpocapse est un papillon d'une envergure de près de 20 mm. Il vole surtout pendant les soirées calmes et chaudes. Durant la journée il se tient tranquillement sur le tronc ou les branches de ses plantes hôtes.
La ponte des œufs du carpocapse s'étend sur 2 à 3 semaines. Dans des conditions favorables, cet insecte pond jusqu'à 80 œufs. Sa ponte est, en effet, fortement influencée par l'humidité relative, la luminosité et le vent.
Les larves de Cydia pomonella éclosent une dizaine de jours après la ponte. Lorsque le climat est optimal, le ver du pommier peut avoir jusqu'à 5 générations par an.
Crédit photo © Australian Act - csiro.au.
II. Symptômes du carpocapse sur les arbres fruitiers
Symptômes sur l'abricotier:
La chenille du carpocapse est un ver qui creuse et fore une galerie en spirale dans le fruit d'abricotier en direction du noyau. La chair de l'abricot, autour du trou de pénétration de la larve, est complètement rongée.
La chenille de Cydia pomonella est de couleur blanc rosé et sa tête est brunâtre. Elle peut atteindre une longueur de 20 mm.
Symptômes sur le pommier et le poirier:
À l'extérieur des fruits endommagés, on peut facilement apercevoir la présence d'un trou de pénétration, bordé d'excréments bruns et friables. À l'intérieur des jeunes poires et pommes, on peut notamment remarquer une galerie qui s'étend jusqu'au trognon.
Comme pour le carpocapse d'abricotier, la chenille évolue souvent dans le fruit. Elle est blanchâtre à rouge chair, avec une tête brune, et mesure 15 à 20 mm de long. Elle se nourrit de la chair du fruit en creusant un tunnel de l'épiderme jusqu'au cœur. Une fois repue, la larve cherche un endroit pour hiverner sous les lambeaux d'écorce décollés.
Les fruits attaqués par Cydia pomonella chutent souvent avant qu'ils atteignent le terme de leur développement et de leur croissance.
Crédit photo © Howard F. Schwartz, Colorado State University, Bugwood.org - forestryimages.org - Dégâts du carpocapse causés sur des pommes (Malus domestica Borkh)
III. Techniques de lutte biologique contre le carpocapse
Quelques mesures prophylactiques peuvent être éventuellement appliquées afin de limiter les dégâts dus au carpocapse. On peut notamment proposer la culture des variétés précoces et l'élimination des sources extérieures probables d'infestation comme le ramassage et l'élimination du rameaux taillés, et l'évacuation des fruits tombés hors du verger.
Notons également que les chenilles de Cydia pomonella hivernent dans les cocons situés dans les anfractuosités de l'écorce des arbres. Pour cette raison, les interventions visant la lutte contre le ravageur doivent être partiellement localisées.
Dans un programme de lutte biologique contre le carpocapse, il est essentiel de prendre en considération le cycle de développement de l'insecte composé de deux générations annuelles. Les papillons prennent, en effet, leur envol vers la fin du mois de mai, puis en juillet. Les interventions doivent, par conséquent, être effectuées durant ces périodes.
Les pièges à phéromone peuvent notamment être employés afin de combattre le carpocapse. Ils permettent de surveiller les vols des papillons et à déterminer, avec beaucoup de précision, les dates de reproduction des insectes adultes.
Les pièges à phéromone sont aussi un moyen très efficace pour capturer, en masse, les mâles du ravageur et réduire, ainsi, les taux de fécondation des femelles.
Mesures à prendre sur la culture d'abricotier:
Les traitements curatifs contre le carpocapse devraient avoir lieu au cours des périodes suivantes:
a. Le 1er traitement aura lieu vers le 10 mai, si les attaques du carpocapse ont été observées au cours de la campagne précédente.
b. La 2ème intervention s'effectue vers la fin du mois de mai, complétant l'action de la première. Ce deuxième traitement est justifié par l'échelonnement des générations du carpocapse.
c. L'ultime intervention contre Cydia pomonella devrait s'effectuer fin juin ou début juillet selon le degré d'attaque et la précocité des variétés cultivées.
Mesures à prendre sur la culture du pommier et du poirier:
La lutte biologique intervient généralement lorsque les jeunes fruits ont atteint la taille d'une noix. Étant donné que la ponte du carpocapse est échelonné, il faut traiter plusieurs fois le ravageur.