Fertilisation et engrais naturels et bio
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- Catégorie : Fertilisation et engrais naturels
- Mis à jour : mardi 17 septembre 2019 09:58
- Écrit par bio-enligne.com
L'irrigation localisée ou goutte à goutte
À l'époque des sécheresses à répétition où le l'eau est devenue une denrée rare, où le prix du m3 flambe, où le temps est compté et où le jardinage ne doit pas réduire en esclavage, l'arrosage au goutte-à-goutte est la solution. En effet, l'irrigation localisée ou micro-irrigation est une technique d'arrosage qui a pour objectif apporter l'eau au pied des plantes au moyen de canalisation et de distributeurs d'appoint. Il est donc clair que seule une proportion du sol reçoit cette eau. En principe, il s'agit de la zone colonisée par les racines. Cette méthode est spécifiquement adaptée aux cultures en lignes.
SOMMAIRE
I. Principe et utilisations du goutte à goutte
Un arrosage de précision: Le sol est arrosé doucement et régulièrement. Plus de problème d'eau qui stagne et de lessivage des éléments nourriciers de la terre. L'eau est apportée tout près des racines des plantes, le rendement est optimal. L'économie réalisée peut atteindre 50%.
Le principe: Un système de base est très simple. Il est fondamentalement composé d'une unité centrale d'irrigation, ou ce qu'on appelle vulgairement station de tête, qui filtre l'eau du robinet (ou de la source: puits, ruisseau, bassin...) et réduit sa pression que l'on raccorde à des tuyaux très fins. Ceux-ci sont reliés à des micro-asperseurs ou des goutteurs selon l'utilisation voulue.
De nombreuses utilisations:
a. Une haie récemment plantée craint par dessus tout, la sécheresse de l'été. Installez un tuyau le long de votre plantation et un goutteur par sujet. Vous pouvez aussi opter pour le tuyau avec goutteurs incorporés. Le tout relié à une centrale d'irrigation 2000 (2000 l/h).
b. L'arrosage des pots et des jardinières vous semble fastidieux car obligatoirement quotidien. Le moindre oubli étant souvent aux plantes vivant dans un petit volume de terre. On dispose directement le tuyau dans la balconnière caché par le terreau et on prévoit 1 goutteur pour 20 cm. Quant aux pots, de fins tuyaux munis de goutteurs et raccordés au tuyau principal plongent dans les racines des plantes.
c. Votre balcon ne dispose pas d'arrivée d'eau ? Pas de problème avec l'arrosoir automatique. Une pompe programmable est immergée dans un récipient d'eau et est reliée au système d'irrigation (tuyau + goutteurs). Très utile aussi pour arroser les plantes d'intérieur pendant une absence.
d. Les massifs de fleurs, de légumes et d'arbustes apprécieront deux arrosages copieux (et nocturnes) par semaine. On utilise des micro-asperseurs qui distribuent l'eau en pluie très fine. (En une heure, la pénétration de l'eau est en moyenne 5 cm). On peut de surcroît régler la hauteur des micro-asperseurs selon que l'on veut arroser ou non le dessus des feuillages.
Petit conseil: faites un plan à avance de votre massif pour prévoir le type et la quantité d'asperseurs. (Il existe des modèles arrosant sur 90°, 180° et 360° et la portée est d'environ 2 m).
e. Vous possédez une serre ? La micro-irrigation est idéale car l'humidité de l'air et des substrats doit être constante, et surtout sans excès, pour un bon développement des jeunes pousses. Panachez les deux systèmes d'arrosages. Arrosages au goutte-à-goutte et légère brumisation en continu grâce à des micro-asperseurs brumisateurs.
II. Avantages de l'irrigation localisée
Plus de souci avec l'arrosage automatique: En été, tout le monde sait que le mieux est d'arroser à la fraîche ; tard le soir ou aux premières heures du matin. Difficile, bien souvent de respecter ces principes !
Et quand on part en vacances, l'idée de retrouver nos plantes grillées (faute de voisins conciliants), nous gâche un peu le plaisir.
Les programmateurs d'arrosage ont résolu ces problèmes, on choisit d'avance les plages et les durées d'arrosage. Des programmateurs élaborés peuvent même être raccordés à une sonde d'humidité ou un pluviomètre électronique. Le cycle programmé ne démarre pas si l'humidité du sol est suffisante. On évite ainsi les arrosages prévus avant de partir, alors qu'il pleut depuis des jours. Encore des économies en perspective.
Nécessitant des investissements relativement importants avant l'installation de la culture, sur de grandes surfaces, le système d'irrigation localisée (goutte à goutte) peut, notamment, s'avérer intéressant à plusieurs niveaux:
1. Il est fortement conseillé dans les régions où la pénurie d'eau est chronique. Ce système peut, en effet, engendrer des économies d'eau allant de 20 à 50% par rapport à l'irrigation gravitaire.
2. L'irrigation localisée est d'une grande utilité lorsque les eaux destinées à l'arrosage sont saumâtres, puisque le sol, restant tout le temps humide, présente un potentiel hydrique faible, ce qui rend l'eau disponible en continu.
3. L'alimentation hydrique des cultures est régulière car le système de la micro-irrigation utilise des doses faibles et des fréquences élevées des apports d'eau. Les pertes d'eau par évaporation sont notamment très faibles.
4. L'irriguant gère les tours d'eau d'une manière relativement aisée en matière de vitesse d'exécution des arrosages.
5. L'alimentation minérale des cultures peut être maîtrisée car le système du micro-irrigation s'adapte facilement à ce qu'il est convenu d'appeler fertigation et selon laquelle les engrais minéraux sont injectés directement dans l'eau d'irrigation.
6. Les arrosages sont complètement indépendants vis-à-vis des autres techniques culturales telles que la récolte.
7. Les risques de maladies sont fortement réduits car le feuillage n'est pas mouillé, d'où la diminution de l'impact des problèmes cryptogamiques.
III. Contraintes de l'irrigation localisée
Malgré tous les avantages de l'irrigation localisée, ce système est plutôt considéré comme une technologie qu'une simple technique culturale. Toutes ces qualités énoncées ci-dessus peuvent s'avérer inexactes dans le cas d'une mauvaise conception du réseau d'irrigation, d'une gestion médiocre des arrosages, d'un mauvais choix du matériel ou encore d'une maintenance défectueuse des composantes du système.
IV. Moyens faciles pour économiser l'eau du sol
Bien qu'on ne puisse éviter les périodes de sécheresses et de canicules, on peut heureusement poser quelques gestes simples et écologiques qui permettent d'économiser l'eau du sol.
D'abord, il est conseillé de poser un paillis organique sur le sol de la plate bande puis au pied des rosiers et autres arbustes. La présence d'un paillis diminuer grandement l'évaporation de l'eau du sol. De plus, le paillis conserve la fraîcheur du sol et des racines lorsque la température ambiante est très élevée. Aussi, pour économiser l'eau du sol, on peut y mélanger un peu d'humus (ex: compost bien décomposé).
En effet, dans un sol trop léger (sablonneux), cette matière organique retient l'eau qui autrement serait rapidement perdue par drainage. D'autre part, la présence d'humus permet à un sol trop lourd (argileux) de mieux absorber l'eau et de la rendre disponible aux plantes par capillarité en augmentant la porosité du sol.