Fertilisation et engrais naturels et bio
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- Catégorie : Fertilisation et engrais naturels
- Mis à jour : samedi 29 décembre 2018 16:15
- Écrit par bio-enligne.com
L'humus : Origine, intérêt et rôles dans la nutrition des plantes
L'humus est la base de la fertilité des sols et, à ce titre, il intéresse très vivement agronomes et praticiens. Mais c'est aussi un excellent sujet de dissertation.
En l'absence d'une définition de l'humus satisfaisant à la fois les chimistes, les agronomes et les praticiens, le mot humus conserve une certaine ambiguïté.
SOMMAIRE
I. Formation et origine de l'humus
L'humus forme avec l'argile provenant de l'altération de la roche mère sous-jacente, le complexe argilo-humique stable qui joue un rôle essentiel dans la fertilité et la nutrition des plantes.
Le noble humus évolue différemment en fonction de la nature de la roche mère et du climat:
a. Climat chaud et humide: Peu de formation de l'humus stable et une tendance à une minéralisation rapide.
b. Climat tempéré: Formation continue de l'humus stable avec une minéralisation progressive.
c. Climat froid et humide: Lente formation de l'humus stable et très peu de minéralisation.
d. Climat continental sec: Forte perte de l'humus, due à l'action du soleil et par contre, une protection de l'humus par le calcium.
II. L'humus et les plantes humifères et humivores
Dans les terrains cultivés, l'humus doit être constamment renouvelé par l'apport de nouvelles matières organiques, si non le sol s'appauvrit progressivement et perd sa fertilité à cause des exportations des plantes et des pertes qui sont non compensées.
Certaines cultures restituent une grande quantité des résidus à la récolte: Elles sont humifères et régénératrices ; ce sont notamment les cultures fourragères. D'autres consomment largement plus d'humus qu'ils n'en restituent on les appelle des plantes humivores ; c'est le cas de la betterave, de la pomme de terre et de toutes les plantes industrielles conduisant au transport de fertilité.
D'autres parts, les façons culturales appliquées surtout sur les plantes sarclées dont font partie la plupart des cultures maraîchères, induisent des pertes plus ou moins importantes de l'humus stable. Ainsi, la pomme de terre qui exige un entretien du sol plus ou moins intensif favorise la minéralisation ce qui n'est pas le cas des cultures dites salissantes comme les céréales.
Par ailleurs, la qualité de la matière organique fournie par les résidus des cultures et par conséquent celle de l'humus stable est très variable. Les reliquats des céréales sont riches en sucres de soutien comme la lignine et les celluloses sans oublier les matières pectiques alors que les foins des légumineuses comme la luzerne sont bien pourvus en matières protéiques ce qui favorise leur dégradation par les microbes du sol dont le régulateur et surtout d'efficacité est le fameux rapport C/N.
Un sol riche en humus, en argile et en fer, faisant les liens nécessaires entre les deux précédentes composantes c'est à dire la fraction fine et celle organique, a une bonne stabilité structurale qui limite considérablement la dégradation et les pertes de fertilité par les phénomènes d'érosion éolienne et hydrique. Par ailleurs, l'humus améliore manifestement, la capacité de rétention de l'eau des sols, indice à prendre en considération dans les régions ou les ressources hydriques font rares et en périodes de sécheresse.