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- Catégorie : Remèdes de grand-mère : La santé par les plantes
- Mis à jour : vendredi 1 février 2019 15:49
- Écrit par bio-enligne.com
Effets négatifs de l'alcool sur les maladies
L'alcool, par sa toxicité, est un facteur aggravant de plusieurs maladies virales, notamment les hépatites et le sida. Il est, aussi, considéré comme étant un élément défavorable dans les cas d'accidents vasculaires cérébrales et cardiovasculaires, et les atteintes au pancréas et au tube digestif.
SOMMAIRE
I. L'alcool et l'hépatite B
Les alcoolo-dépendants sont plus souvent en contact avec le virus de l'hépatite B. Or, la présence de marqueurs du virus de l'hépatite B (HBs) chez un sujet présentant des lésions hépatiques dues à l'alcool rend le pronostic plus négatif. Un porteur de lésions chroniques d'origine virale, consommateur de plus de 50 g d'alcool par jour (soit 5 verres), a des perturbations biologiques et anatomiques plus importantes.
Si la vaccination de l'hépatite B est toujours possible, il faut savoir que la réponse immunitaire est médiocre chez un malade atteint de cirrhose et inconstante chez un sujet de plus de 40 ans. On s'assurera donc de la réelle protection vaccinale par un contrôle de la réponse immunitaire à l'aide de la mesure des anticorps anti-HBs.
II. L'alcool l'hépatite C
La présence d'anticorps anti-VHC est également plus fréquente chez les sujets alcoolo-dépendants, sans qu'ils présentent d'autres facteurs de risque habituels (toxicomanie, transfusion sanguine avant 1991, tatouage, endoscopie...). En début des années 2000, le nombre de contaminés était évalué à 600 000, dont 20 % évolueront vers une guérison spontanée et 80 % vers une chronicité avec, parmi eux, de 50 à 60 % de guérisons dues à la bithérapie.
Bien sûr, les consignes d'abstinence d'alcool sont proposées pour plusieurs raisons:
a. Il y a des difficultés à évaluer biologiquement et anatomiquement les lésions dues à l'alcool et celles dues à l'hépatite C et donc à élaborer un bilan décisionnel.
b. Il faut éliminer une toxicité acceptable pour la plupart des malades atteints qui sont non dépendants de l'alcool.
c. Il faudra également envisager une prise en charge renforcée du sevrage et une aide au maintien de l'abstinence chez un malade alcoolo-dépendant.
Quant aux questions sur des doses minimales ou exceptionnelles qui seraient compatibles avec la consigne d'abstinence, la seule réponse raisonnable du médecin sera de renouveler sa proposition d'abstinence.
Il faut savoir qu'un traitement par interféron (traitement classique des hépatites C) semble inefficace à partir d'une consommation supérieure ou égale à 70 g d'alcool par jour (soit 7 verres).
Il n'est pas démontré que l'usage d'alcool, de l'ordre de 2 verres ou plus par jour, modifie le devenir de la maladie.
En revanche, l'alcoolisation aiguë est un facteur de risque important de contamination par défaut de protection (préservatif...).
III. Alcool et accident vasculaire cérébral
Il a été démontré que l'alcool, pris à dose modérée (en particulier le vin rouge), joue un rôle protecteur face à la survenue de maladies coronariennes, infarctus du myocarde ou angine de poitrine.
Il semble également admis que les petits buveurs, c'est-à-dire ceux qui consomment entre un et six verres de vin par semaine, sont protégés contre la survenue de certaines maladies neurologiques.
Les petits buveurs et les buveurs modérés (de l'ordre de 15 verres par semaine) sont également protégés contre la survenue d'accidents vasculaires cérébraux.
D'après les résultats d'une étude américaine:
a. Les buveurs légers ont une réduction du risque de 32 %.
b. Les buveurs moyens ont une réduction du risque de 41 %.
Les accidents vasculaires cérébraux concernés sont plutôt considérés comme minimes, voire silencieux. Ils ne laissent comme séquelles qu'une atténuation très modeste de certaines capacités intellectuelles.
L'alcool agirait à la fois sur la coagulation du sang, par le biais des plaquettes et par leur capacité à s'agréger, et sur les taux de LDL cholestérol (le cholestérol HDL est appelé bon cholestérol et le cholestérol LDL est appelé mauvais cholestérol).
IV. L'alcool et les autres maladies
Alcool et appareil digestif: L'alcool entraîne des lésions sur son passage dans le tube digestif.
Alcool et pancréas: L'alcool serait responsable de 85 % des cas d'inflammation chroniques du pancréas. Cette atteinte est rare et touche dix fois plus d'hommes que de femmes.
Alcool et atteintes cardiovasculaires: La consommation à risque est responsable de trois types d'atteintes cardiovasculaires: l'hypertension artérielle, les troubles du rythme cardiaque, les myocardiopathies. La consommation d'alcool entraîne une série de pathologies dans lesquelles le produit est directement mis en cause. Dans d'autres cas, cette relation est difficile à évaluer du fait d'études épidémiologiques insuffisantes ou de situations complexes multifactorielles.
Alcool et atteintes neurologiques: Soluble dans l'eau et dans les graisses, et de petite taille moléculaire, l'alcool franchit aisément les barrières de protection des cellules nerveuses (Cf. Diffusion de l'alcool dans le corps). Les atteintes sont alors nombreuses. Elles concernent l'intégralité du système nerveux central (encéphalopathies, par exemple) ou périphérique (polynévrites), et sont toujours aggravées par des carences en vitamines, notamment du groupe B.
Références scientifiques: