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- Catégorie : Plantes médicinales et aromatiques
- Mis à jour : dimanche 10 novembre 2019 17:57
- Écrit par bio-enligne.com
Description botanique et terminologies du cannabis
Les terminologies utilisées pour le cannabis sont multiples. Nous exposerons, ci-après, celles qui concernent: le chanvre en feuille, la résine, ou haschich, l'huile de cannabis et le bhang antillais ou indien.
SOMMAIRE
I. Description botanique du cannabis
Le cannabis est une plante de la famille des Cannabacées (famille du houblon), décrite en 1758 sous le nom de Cannabis sativa, ou chanvre cultivé. Il s'agissait du chanvre indien décrit par K. von Linné. Elle appartient, comme Cannabis ruderalis et Cannabis sinensis, à l'ordre des urticales et est cultivée, officiellement, pour ses fibres (cordages, tissus et nombreuses autres exploitations textiles) et ses graines oléagineuses. La hauteur de la plante, dont la couleur des feuilles varie selon les engrais, le sol et l'altitude, varie de un à six mètres. Elle est cultivée dans le monde entier, sauf dans les régions constamment froides ou humides.
II. Le chanvre en feuille
Issu des sommités de la plante femelle non fécondée, il est le plus souvent appelé herbe, beu en verlan, ou kif. L'herbe est en fait le plus souvent un mélange de feuilles, de fleurs et de graines séchées. Son autre nom bien connu, marijuana, venu de la langue mexicaine (tabac de mauvaise qualité), a été repris aux USA et transformée en Marie-Jeanne au Québec et en France dans les "sixties".
La teneur en principes actifs de l'herbe est classiquement faible (autour de 5 à 10 % de THC). Cependant de nouveaux modes de cultures sous abri, à domicile ou en serres, notamment en Hollande, produisent des herbes à haute teneur en principes actifs (40 % de THC, voire plus). Une étude canadienne de 1972 évaluait la teneur d'une cigarette d'herbe entre 5 et 10 mg de THC. Aujourd'hui, cette teneur peut facilement atteindre 30 à 40 mg.
La dose limite moyenne susceptible d'effets psychoactifs est estimée chez l'homme à 3 mg. La dose susceptible de provoquer des hallucinations, des bouffées délirantes et productives, est estimée aux environs de 20, 25 mg. Selon les individus et leur sensibilité (ou tolérance) au produit, ce seuil peut être beaucoup plus bas, d'où la dangerosité, surtout actuellement, des premières prises chez des personnes peu informées des effets potentiellement hallucinogènes du cannabis à haute teneur en THC.
III. La résine ou haschich
Elle est produite par la plante femelle ou son pollen. Également appelée hasch, hash, shit (traduction française de merde) ou teuch (en verlan), cette résine est le plus souvent pressée en plaques brunes (ou savonnettes) avant d'être vendue au détail sous forme de barrettes. Très fréquemment, elle a été au préalable coupée avec du henné quand elle est originaire d'Afrique du Nord. Sa teneur en principe actif (THC) était, classiquement, plus élevée que dans l'herbe, mais les modifications de culture précitées ne permettent plus aujourd'hui cette affirmation.
IV. L'huile de cannabis
Elle est extraite de la résine par alcoolisation. Ce liquide visqueux est le plus souvent de couleur brune ou vert foncé. Sa teneur en THC peut s'élever jusqu'à 60 %.
V. Le bhang antillais ou indien
C'est un décocté de cannabis dans de l'alcool ou de l'eau. Il est considéré comme une infusion, un médicament. Le plus souvent à faible ou moyenne teneur en THC, sa durée d'action, comme pour toutes les formes ingérées (gâteaux ou cakes, confiseries) est plus longue que pour les formes fumées.